les tornades silencieuses

quartier Batrolo (haut) désormais

Mayotte étant située sous la ligne équatoriale, en zone subtropicale, on aurait tendance à penser que les cyclones et autres joyeusetés climatiques font parties des phénomènes "courants".

Il n'en est rien, ou presque... Située à proximité de Madagascar, les grosses dépressions arrivent rarement de plein fouet sur l'ile hippocampe, protégée par la grande île ... Le dernier cyclone très sérieux s'appelait Kamisy et c'était en 1984 (meme si chaque année des gros coup de temps se produisent ...). En 2004, la tempête emporta tout de même le toit du tribunal en pleine audience manquant de tuer le greffier sur le coup "l'audience est levée décida solennellement le magistrat..."

Tout irait il bien dans le meilleur des mondes dans l'ile au parfum, 101° département ?

Pas vraiment non ... Hélas. Alors que nos yeux pour la plupart sont fixés sur les déferlantes de réfugiés qui arrivent en Europe depuis plusieurs mois, Mayotte elle aussi subit le même afflux de réfugiés qui nous arrivent des Comores, de Madagascar ou d'Afrique encore... dans l'indifférence presque totale... depuis bien des années...

quartier Batrolo hier ou presque ...

Alors, même si les cyclones ne sont pas de la partie, la misère se charge de jouer des rôles bien pires et insoupçonnés ...

Il y a 10 jours, un quartier de plusieurs maisons a été littéralement dépecé silencieusement par des réfugiées en quête de matériaux bon marché afin de se construire des abris de fortune un peu plus loin sur les pentes des collines... tout ceci à un jet de pierre de la préfecture !

Avoir vécu il y a quelques années dans ce quartier aujourd'hui zone de guerre, laisse songeur.

A m'écouter, je serai presque jaloux du cousin québécois, tout en chantonnant dans ma tête, "ma cabane au canada, cachée au fond des bois ... lala lala !!!"

quartier batrolo vue sur notre case d'autrefois ...